Surélévation d'une maison fin XIXème
Située dans un secteur sauvegardé, cette maison en brique foraine, construite vers 1880, possédait un charme indéniable, mais souffrait d’un défaut majeur : sa surface habitable était insuffisante pour accueillir confortablement une famille. Avec ses proportions initiales modestes, elle ne permettait pas de répondre aux besoins d’espace et de fonctionnalité des nouveaux occupants.
Face à cette contrainte, l’extension horizontale a rapidement été écartée, car elle aurait empiété sur le jardin, un espace précieux que les propriétaires souhaitaient absolument préserver. Dès lors, la solution de la surélévation s’est imposée comme une évidence. Ce choix offrait un double avantage : il permettait d’augmenter significativement la surface habitable tout en respectant l’emprise au sol d’origine, préservant ainsi l’harmonie du terrain et de l’environnement.
Toutefois, un défi technique de taille s’est rapidement posé. Comme beaucoup de constructions anciennes, cette maison reposait sur des fondations peu profondes, inadaptées à supporter une structure lourde supplémentaire. Il était donc impératif d’opter pour un matériau léger afin de ne pas fragiliser l’édifice existant. Après réflexion, le béton cellulaire est apparu comme la solution idéale. À la fois léger, performant sur le plan thermique et offrant une excellente résistance mécanique, il permettait de réaliser une surélévation solide sans compromettre la stabilité de la maison d’origine.
L’intégration architecturale de cette extension verticale a été un enjeu central du projet. L’objectif était de donner à la maison une nouvelle dimension sans que la surélévation ne paraisse artificielle ou discordante. Grâce à des proportions soigneusement étudiées, la greffe s’est parfaitement fondue dans l’ensemble. L’équilibre entre les volumes a été préservé, donnant l’impression que cette extension avait toujours fait partie de la construction initiale. La maison a ainsi gagné en prestance, avec une silhouette plus élancée et harmonieuse qui s’intègre parfaitement dans son environnement.
Cette surélévation a permis d’accueillir les espaces de nuit, libérant ainsi les niveaux inférieurs pour une toute nouvelle organisation des pièces de vie. La maison, autrefois contrainte par son manque d’espace, a pu être repensée dans une distribution fluide et fonctionnelle. L’existant, désormais réparti sur deux niveaux optimisés, accueille la cuisine, la salle à manger, ainsi qu’un salon-bibliothèque conçu comme un véritable lieu de détente. Un atelier de peinture a également trouvé sa place dans cette nouvelle configuration, offrant aux occupants un espace dédié à la créativité et à l’expression artistique.
Au cœur de cette transformation, un élément architectural structurant a été imaginé : une cage d’escalier superposée, pensée pour relier harmonieusement les différents niveaux sans empiéter excessivement sur la surface habitable. Conçue avec des lignes épurées et des matériaux en accord avec l’esprit de la maison, elle constitue un véritable trait d’union entre l’ancien et le nouveau, facilitant la circulation tout en apportant une touche esthétique forte à l’intérieur.